Super Brest 2023 : Projet RandySpeak
Sommaire
Résumé du projet
Projet de longue date tenu à l'international depuis le milieu des années 2010, il consiste en une tentative d'échange parlé avec un cétacé à dent en utilisant le principe hétérodyne, utilisé en radio, pour la communication plongeur surface et sous-marin surface, ou encore par le thérémine. Dans le cas de ce projet, il consiste par exemple à prendre tout ce qui est dit entre 0 et 20khz par un être humain, pour ensuite le transposer, par exemple, entre 20 et 40khz, puis de refaire l'opération inverse.
Le souci reste avant tout de pallier ce qui est perçu par le projet comme le principal obstacle à un échange parlé entre humain et cétacé à dent, soit le fait que les humains ne peuvent entendre que jusqu'à peu ou prou près 20khz (tout en communiquant à peu près entre 0.5 et 5khz), tandis que les seconds utilisent des plages de fréquences allant dans certain cas jusqu'à 200khz. Elle s'appuie autant sur des éléments de théorique acoustique et de connaissance sur l'utilisation des ultrasons chez les odontocètes que sur des observations liées à des cas précédents (tel que l'expérimentation de Wade Doak avec Rampal[1][2] ou le cas du béluga NoC).
Bien qu'il s'appuie sur une hypothèse principale, le projet est ouvert au changement et à la critique et dès lors, le souci d'expérimentation systématique de son principe et la confrontation à des hypothèses concurrentes ou alternatives parait nécessaire. Il s'agira avant tout de confronter cette hypothèse au terrain à travers des échanges spontanés avec des individus, tel qu'actuellement le dauphin solitaire "Randy" en mer d'Iroise, afin d'en vérifier la faisabilité comme son ergonomie. Il s'agira aussi si possible ou nécessaire de tester des hypothèses "concurrentes" mises en avant par d'autres projets parallèles (utilisation de la musique comme élément central, intelligence artificielle, mise en avant de la spatialité comme élément clé etc.) afin de ne pas "perdre de vue" des retours et des améliorations potentielles.
Membres du projet
- Julian Aranguren
- Houssam
- Thomas Meunier
Bibliographie et webographie sur le projet
Le projet et son concept central est initialement le "brainchild" de Russel Hockins, un Américain aillant travaillé dans le cadre de plusieurs projets de communication avec des cétacés dès les années 80, à commencer par le projet JANUS[1][2]. Il a été ensuite consolidé entre ce dernier, Julian Aranguren et Andrew Randrianasulu dans le courant des années 2010, avec l'aide du chercheur Kenneth W. LeVasseur, passant par plusieurs étapes et transformations. Il est actuellement mené par ce collectif au sein d'un groupe facebook regroupant la somme des réflexions, recherches, observations et documentations filmiques et photographiques à ce sujet. Le projet est actuellement concentré sur des expérimentations sur le dauphin "solitaire" ou "ambassadeur" Randy/Dony[1][2][3], un Tursiops libre cherchant l'interaction humaine et fréquentant le Finistère depuis une vingtaine d'années.
Ce projet se situe dans la continuité de plusieurs dizaines d'autres projets du même ordre, à commencer par le travail de John C. Lilly dès les années 60. Toutefois il se pose aussi en porte-à-faux par apport aux projets passés et présents sur des questions de méthodologie et d'objectif, et cherche notamment à recentrer la possibilité d'un premier contact ou d'un échange parlé avec les cétacés dans une optique de réception de leurs problèmes et de leurs demandes, par exemple liées à des besoins de sortie du sein d'espaces contraints chez des captifs ou même de ressources ou d'évitement de certains dangers chez les populations libres. Le projet consiste dès lors à explorer des impensés important dans le mouvement global actuel en faveur du droit des cétacés comme à recentrer une telle démarche sur les cétacés eux-mêmes, plutôt que sur des besoins et des préoccupations anthropocentriques.
La forme actuelle du projet utilise un ou des logiciels (GNUradio et Matlab) et un mac portable lié à un dispositif incluant deux hydrophones afin de mener à bien les tests initiaux, mais le but sur le long terme est une simplification et une miniaturisation du dispositif, par exemple à travers l'utilisation d'un Raspberry Pi, voire d'un prototype utilisant un circuit analogique ou d'un Software Defined Radio (SDR).
Prototype qu'on souhaite réaliser
Un boitier en bois "à doigts", fait de contreplaqué marine, de permettant de protéger les éléments du setup tout en les maintenant de façon compacte, sur lequel l'ordinateur pourra se poser. Un tel dispositif permettra d'augmenter l'ergonomie d'une utilisation, par exemple, sur un quai.
Les fichiers des 3 versions prototypées sont disponibles ici :
- Première version avec protection fixe non fabriquée
- Version fabriquée en carton
- Version fabriquée en bois
Premier diaporama : Alors ? Comment ça se passe ?
Diaporama type Alors ?: Téléchargez et adaptez-le !
Second diaporama : Et voilà !
Diaporama type Et Voilà ! : Téléchargez et adaptez-le !